Tu es assez fort pour me retenir et assez intelligent pour me laisser filer[FINISHED]

Quoi de mieux que d’apprendre que les robes qu’avaient spécialement envoyées Jean-Paul Gaultier pour vous venait enfin d’arriver, prêtes à se faire essayer et s’attacher parfaitement aux courbes de son corps ? Ce genre de nouvelles me donnait toujours le sourire et me faisait oublier mes petits problèmes. J’appréciais lorsque certains vêtements étaient retouchés pour moi et spécialement expédié à Gotham, la majorité du temps au Barney’s où je passais beaucoup de temps – bien que j’affectionnais aussi Tiffany’s. J’entretenais une bonne relation avec Jean-Paul, ce qui aidait évidemment à ce qu’il s’assure que je sois toujours magnifique lorsque je portais ses créations, sachant aussi pertinemment que je ferais les couvertures. Et qui ne voudrait pas avoir une publicité aussi facile et assurée, quand on sait qu’on parlait de moi automatiquement à la suite de grandes apparitions – ou même quand je restais sagement au manoir ?

La journée avait commencée péniblement … du moins, je n’avais pas envie de devoir sortir aussi tôt de chez moi, pas après avoir passé la nuit en tant que Batgirl sur les toits de la ville. Par chance qu’il n’y avait rien eu de bien spécial, m’évitant ainsi des blessures visibles et les questionnements incessants de Nathan qui voudrait comprendre d’où provenait une ecchymose cachée sous une tonne de fond de teint. Tout ce que j’avais eu à cacher ce matin, c’était mes cernes creux qui m’énervaient légèrement. J’avais complètement oublié que je devais voir Nate concernant des sujets inconnus et qui me passaient bien au-dessus de la tête. Il pouvait bien parler, il ne pouvait jamais être bien certain que je l’écoutais. Dire que j’avais engagé quelqu’un pour me donner une meilleure image et me dire carrément quoi faire … eh bien, par chance pour lui qu’il était intéressant à regarder, sinon, il serait surement dans la rue à trouver un autre emploi pas aussi payant que celui qu’il occupe auprès de moi. N’importe qui tuerait certainement pour ce job alors que lui, ne semblait pas apprécié nécessairement de devoir s’occuper de tout … Non, il semblait plutôt prendre un malin plaisir à me rendre la vie difficile.

Je m’étais donc pointée une heure plus tard que celle prévue au Starbucks, après avoir évidemment reçu l’appel de Nate pour me faire comprendre qu’il m’attendait depuis un bon moment, bien qu’il avait dû se douter que je ne serais pas là à l’heure. Je m’étais pointée au volant de ma ~~discrète~~ McLaren, me doutant que ce serait plus rapide qu’un taxi ou que mon chauffeur. Attrapant mon café, je dis à peine bonjour à mon publiciste, ne m’assoyant pas devant lui, le regardant du haut de mes Manolo.

CECILIA ♦ Dépêche-toi, je dois aller chercher mes nouvelles robes et si tu tiens absolument à me faire la morale, tu dois me suivre. J’ai un horaire chargé.

Je sortis du bâtiment, mon café à la main, lui faisant signe qu’il avait le choix d’embarquer avec moi ou de suivre avec sa … voiture. Je m’étais dirigée directement au Barney’s, roulant bien au-dessus des vitesses permises, comme toujours, et me stationnant à l’endroit qui me plaisait. Mes talons claquants contre le plancher avertirent quelques vendeuses que je ne regardais pas, prenant une gorgée de mon café et me dirigeant vers les cabines.

CECILIA ♦ Je veux ce que Jean-Paul m’a envoyé directement à ma cabine. Et, ne m’apportez rien d’inutile. Je suis capable de trouver quelle paire de chaussure va avec mes vêtements, toute seule, merci.

Je prenais en considération que Nate me suivait, ne cherchant pas à voir s’il était vraiment là. De toute manière, je savais que peu importe l’endroit, il serait prêt à me raconter tout ce que je faisais de mal dans la vie. Il était payé pour ça et il adorait me rappeler à quel point j’étais superficielle et avec une mauvaise image. Je posais mon sac à main sur le sol, prenant une nouvelle gorgée de café, puis, me retournant vers Nate une fois à ma cabine.

CECILIA ♦ Tu vas être content, tu ne pourras pas venir me reprocher la longueur de mes robes, tu vas être ici pour voir par toi-même.

Invité

Comme tous les matins de ma vie à Gotham, je me suis levé aux aurores. Le soleil se levait à peine, mais je ne voulais pas manqué une seule minute de ma journée et ça personne ne pouvait s’imaginer savoir cette information sur moi. Pas même Cecilia qui dormait normalement jusqu’à une heure de l’après-midi parce qu’elle a trop bu la veille. Comment est-ce qu’elle faisait pour vivre à ce train de vie? Je le comprenais puisque je l’avais moi-même vécu pendant un temps. Heureusement que ma cliente ne prenait pas les mêmes cochonneries que je l’avais fait dans le temps. Pour le moment, l’alcool semblait lui suffire amplement. Ce qui m’allait puisque c’est beaucoup moins dommage plus le corps et le cerveau que la coke. Je sorti donc du lit vers cinq heure du matin. Déjà, sur le pas de la porte de mon appartement, une pile de magazine m’attendaient comme toujours. Je les épluchais avant de commencer ma journée pour voir si le nom de Cecilia Wayne y apparaissait pour les bonnes raisons –ce qui à mon grand damne – n’était pas souvent le cas. En feuilletant le gossip, j’allais faire du café pour être bien réveillé. J’aimais bien le silence de mon appartement le matin. C’était paisible et à l’heure qu’il était mon téléphone cellulaire n’avait pas commencé à sonner encore et mon Ipad était bien tranquille sur le chargeur. La seule chose que j’entendais, c’était le bruit du ventilateur de mon salon qui faisait un peu trop de bruit, mais auquel je m’étais habitué.

Je terminai l’article de Jaelle Cooper du Gossip en me disant qu’elle ne m’avait rien appris sur Cecilia et que c’était tant mieux. Je détestais lorsque les journalistes étaient au courant de quelque chose avant moi. Du genre, ça c’est passé durant la nuit et elle a tout tweeté pendant que je dormais. Quoiqu’il en soit, ce matin, la journaliste ne me disait rien de nouveau avec son gros titre pourtant si accrocheur : CECILIA WAYNE DEVRAIT ALLER EN REHAB. J’avais souvent envie de lui dire à cette grosse nouille de Gossip qu’elle pouvait bien se les mettre dans le derrière ses gros titres. Pas parce que ma cliente boit jusqu’à ne plus se tenir debout avec sa meilleure amie qu’elle devrait aller en cure de désintox – en fait si, mais c’était mon job à moi de lui dire de se calmer pour pas que je la fiche là pour vrai!

Vers midi, après avoir pris quelques notes sur mon Ipad pour Ceci, avoir vérifié si elle avait dit des niaiseries sur Twitter ou si quelqu’un avait dit quelque chose sur elle sur facebook, il se dirigea au starbucks pour rejoindre sa chère petite brunette qui serait probablement encore en retard. Je pris mon cinquième café de la journée en l’attendant et préparant une nouvelle stratégie commerciale pour qu’elle lâche le monde des scandales et qu’elle devienne la nouvelle : America’s sweetheart. Mais avec la réputation qu’elle avait je devrais trouver une idée de génie et pas seulement la forcé à faire du service communautaire. Je n’étais quand même pas un gardien de prison… Quoique… je souris à cette belle métaphore.

Évidemment, lorsqu’elle mit les pieds dans le petit café, elle fit tout un spectacle. La reine de Gotham attrapa son café et vient enfin me rejoindre sans toutefois s’asseoir devant moi. Elle me somma de me dépêcher parce qu’elle devait aller essayer des robes. Je soupirai très fort, fermai mon Ipad et attrapa mon café de l’autre main prêt à la suivre où elle irait.

NATHAN ♦

Je la suivis jusqu’à sa McLaren presque pas trop flashy, stationner en double en plein milieu du boulevard de Gotham! Du Wayne tout craché. Je ne disais pas un mot, sachant fort bien que ça ne servait a rien de m’obstiner avec la tête de cochon numéro un des États-Unis. De loin, j’avais l’air du publiciste blasé qui suivait sa cliente partout à travers le Barney’s alors qu’elle engueulait les vendeuses pour ne rien avoir d’autre que ses robes spécialement envoyé par Jean-Paul Gauthier. Grosse tête. Finalement, je n’avais pas juste l’air, je l’étais. Finalement, je m’assis sur le petit tabouret devant sa cabine et attendit qu’elle se calme un peu.

CECILIA ♦

Je déridai un peu finalement, allant même jusqu’à sourire de sa remarque. C’était vrai pour une fois que j’allais pouvoir lui dire sur place de faire rallongé ses robes de traînée. Elle se retourna vers la glace devant sa cabine en prenant une gorgée de café.

NATHAN ♦

Spoiler:

J’avais ignoré l’air ironique au visage de Nate lorsque j’avais été à sa rencontre dans le Starbucks. J’avais l’impression de toute manière que c’était presque une des seules expressions faciales qu’il avait à mon égard … avec le découragement et parfois, la frustration. De toute manière, qu’est-ce que je pouvais faire qui pourrait vraiment plaire à ce cher Nathan Crawford ? Peu importe mes gestes, mes paroles, mes efforts … Oh, il trouvait toujours quelque chose à dire contre mes habitudes de vie, mes vêtements ou encore, avec qui j’aimais trainer un peu partout. Il appréciait un peu trop l’idée d’essayer de me contrôler … et bien, j’avais un malin plaisir à l’énerver, par moment. Quoi de mieux alors que de trainer presque de force ce cher publiciste à assister à divers essayages de robes et à subir mes caprices pour le décourager un peu plus ? Je sais, c’est presque malsain. Payer quelqu’un pour l’empêcher de faire son boulot. Comment jeter de l’argent par les fenêtres … Hey, comme si Cecilia Wayne pouvait vraiment faire attention à ses dépenses. L’argent, c’est fait pour être dépensé. C’est mon mot d’ordre, tout simplement. Il pouvait me faire la morale comme il le voulait, moi, j’avais le droit de prendre ses conseils de petit homme en veston cravate tout sage et responsable, de la manière dont je le voulais. J’aimais provoquer, je l’avouais. Il faut bien s’amuser dans la vie, non ?

Je regardais ma silhouette dans le miroir, attendant de manière plutôt impatiente l’arrivée de mes robes. Encore une fois, j’étais prise avec des incompétentes soit trop énervée à l’idée de me servir ou qui n’avait aucune idée de ce qu’elle devait vraiment me ramener. Dans le pire des cas, j’enverrai Nate faire la sale tâche de fouiller avec les petites idiotes sans culture, pour m’éviter de péter un plomb … encore. Oh, et si j’essayais d’en faire pleurer une ? Ça pourrait être drôle, non ? Il fallait bien mettre un peu d’action dans ma journée, un peu plus que le beau brun qui me fixait d’un air ennuyé. Voyons, j’avais l’impression d’être surveillée par une nounou et je ne savais pas si c’était vraiment plaisant.

NATHAN ♦ Génial! Tu vas pouvoir modifier ça sur le coup. Comme ça tu ne m’entendras pas chialer plus tard. Tu devrais vraiment écouter ce que je te dis Cecilia et pas me payer pour faire beau. En passant, ta petite soirée d’hier, les photos sont magnifique dans le Gossip. Merci Jaelle Cooper. Elle m’énerve tellement celle-là. Tu devrais dire aussi à ton amie Lorenza que c’est fini la mode de sortir avec un homme différent tout les soirs. Surtout quand celui que tu ramasses à déjà coucher avec toi!

Je détournais le regard de mon image dans le grand miroir pour observer le visage de Nate, un peu plus en arrière, toujours par le biais de la glace. Fronçant légèrement les sourcils un instant pour être certaine de bien comprendre de quoi il me parlait vraiment, je pris une dernière gorgée de mon café, passant rapidement une main dans mes cheveux bruns bouclés. Voilà, il recommençait avec son ironie et ses discours à la noix. Comme on allait s’amuser. Sincèrement ?

CECILIA ♦ Comme si mes robes avaient VRAIMENT des problèmes. Tu me fais des sales commentaires sur certaines de mes tenues seulement parce que tu n’as rien d’autre à dire sur mon comportement, certaines fois, avoue. Tu as besoin que je t’apprenne à parler Prada, toi aussi ? Sérieusement. Il ne faut jamais critiquer ma garde-robe, c’est idiot, tu le sais.

J’attrapais finalement les robes, de manière plutôt sèche, que m’apportait la vendeuse, les accrochant à l’intérieur de la cabine. Je tendais mon contenant de café vide à Nate, sans lui demander quoi que ce soit, avant d’entrer à l’intérieur pour revêtir le premier modèle. Par contre, je n’en avais pas fini avec lui et ses petites histoires. Si ça lui faisait plaisir de relater tout ce qui se trouvait sur les pages couvertures de magazine, c’était son choix. Dans mon cas, je ne m’attardais pas vraiment à ce sujet.

CECILIA ♦ Tu parlais de qui ? Je crois que j’ai manqué quelques phrases de ton petit discours. De toute manière, tu n’as pas à te plaindre, fais ce que tu veux, tu es payé quand même. Qui ne voudrait pas ça, hen ? Et je ne vois pas ce que Lorenza vient faire dans la conversation. Elle a bien le droit de vivre comme elle veut et … tu es MON publiciste, non le sien.

Je sortais de la cabine vêtue d’une robe mermaid magnifique, avec cette petite touche de dorée parfaite qui me rappelait que j’étais riche – non, vraiment ? – et qui me convenait réellement. Avec mes courbes bien définies, je ne pouvais pas dire que j’étais affreuse.

CECILIA ♦ Ne viens pas me dire qu’elle est trop courte. Bien, elle est magnifique, il n’y a pas vraiment de réajustement à faire.

Je me retournais face à lui, les mains finement posées sur mes hanches, lui faisant mon petit sourire typiquement Cecilia Wayne.

CECILIA ♦ Elle racontait quoi, sur moi, cette fille de Gossip ? Par simple curiosité, j’aimerais avec quelque chose qui me ferait rire … Ta tête d’enterrement ne me plait pas vraiment, en ce moment, c’est démoralisant. Je crois que je vais vraiment te payer un verre en sortant d’ici. Te dégourdir un peu ne te ferais pas de tord, mon beau.

J’évaluais à nouveau ma silhouette dans la glace, continuant de scruter le moindre détail de la robe, m’assurer que j’allais évidemment être encore, la plus belle lorsque je serai devant les caméras. Je ne pouvais quand même pas me permettre quelque chose avec un fil de travers ou un détail anodin qui briserait toute la beauté de la chose. Cecilia Wayne devait toujours être à son meilleur.

Invité

Elle était de loin la pire tête de cochon que je connaisse. Elle pouvait être absolument et irrésistiblement la pire des garces qui existe. Je dis irrésistiblement parce que malgré tout ce que je peux prétendre et faire croire en parfait petit menteur, Cecilia dégage énormément. Je ne serais dire ce que c’est, mais même avec son caractère de petite princesse pourrie gâtée, elle faisait tomber la plupart des gars de Gotham. Je la suivis du Starbuck jusqu’à chez Barney’s complètement découragée par l’attitude qu’elle avait. Je savais qu’elle avait eu une nuit très arrosé à s’amuser au TSN, mais elle devrait tout de même faire un effort pour être plus aimable. Elle n’avait pas une réputation de petite héritière folle et hautaine pour rien. Je savais aussi qu’elle avait probablement fêter si fort la veille parce que les rumeurs de maîtresses d’Eden lui faisait beaucoup plus mal qu’jelle ne voulait bien le laisser paraître. Jaelle Cooper avait sortie la rumeur en premier. Elle était la journaliste qui était le plus souvent sous le cas de Cecilia et c’était rarement pour dire quelque chose de positif. À croire qu’elle était jalouse de ma cliente ou qu’elle avait eu une aventure d’un soir avec Bruce autrefois et qu’elle ne le prenait toujours pas de s’être fait jeté.

Les vendeuses de chez Barney’s eurent droit à tout un spectacle. La princesse de Gotham qui entre dans la boutique avec son publiciste qui a plus l’air de son chien de poche. J’avais probablement le pire air bête du monde. Aujourd’hui je n’avais pas envie de me faire emmerder et malheureusement c’était une tâche que Cecilia prenait un soin fou à réaliser. Je la laissai donner ses directives aux vendeuses et je m’installais devant sa cabine. Lui annonçant que j’étais presque ravi de me trouver avec elle pour cet essayage improvisé. Ainsi je pourrais facilement lui dictée si ses robes étaient trop courtes. Je n’essayais pas d’être la personne qui lui dise quoi faire ou pas dans la vie. Je suis la personne qui essaye de faire en sorte que son image de petite agace devienne l’image d’une bonne jeune femme. Je voulais en fait, que toute l’Amérique sache qui était la vrai Cecilia. Celle qu’elle essayait de cacher le plus profondément possible. Pour que les journalistes la lâche et la laisse vivre un peu.

CECILIA ♦

Je lui lançai un regard de biais sachant très bien qu’elle l’avait vue dans le miroir devant elle. Qu’est-ce qu’elle allait s’imaginer encore? Que je lui disais de la merde simplement pour avoir le bonheur de l’engueuler!? Comme si mon plaisir dans la vie c’était de la faire chier. Elle me connaissait si mal! Je soupirai fortement pour lui faire comprendre mon mécontentement. J’allais lui répliquer quelque chose de cinglant lorsque la vendeuse arriva avec la tonne de robes que Ceci devait essayer! Franchement, je sentais bien que je serais pris ici pour une bonne partie de la journée puisqu’il y aurait probablement mille détails qui n’iraient pas à la jeune femme si demandante. Elle me tendit sa tasse de café vide. Pardon? J’étais insulté. Elle me prenait vraiment pour une poubelle et un esclave par-dessus le marché.

NATHAN♦

Évidemment, je soupçonnais qu’elle n’écoutait pas un mot de ce que je disais dans à l’intérieur de sa cabine. Tout ce qui comptait c’était probablement d’être capable de fermée sa fermeture éclair sans que tout ne déchire, qu’elle ait de magnifique seins ou des belles fesses.

CECILIA ♦

Bon, une magnifique crise de jalousie de sa part en plus parce que je lui parle de Lorenza. Je crois qu’elle ne le prendrait pas du tout si elle apprenait un jour qu’à une des soirées où elle était partie avec Eden, moi j’étais partie avec la magnifique blonde. Personne ne le savait en fait. Je ne voulais surtout pas que ça se sache et je crois qu’elle non plus. Comme je ne suis pas un riche mannequin ou encore un millionnaire endurci. Bref, je souris à Cecilia en coin prenant bien soins de lui faire comprendre que je me fichais bien de sa petite crise.

NATHAN ♦

Je la regardai dans sa magnifique robe et me surpris à penser qu’elle était effectivement une des plus belles femmes de la ville. Pas étonnant que tous les hommes étaient à ses pieds et qu’ils étaient prêt à tout pour une nuit et plus avec elle. Même moi, je ne dirais pas non à une aussi belle femme. Sauf que je ne coucherais pas avec Cecilia pour la simple et bonne raison qu’elle est ma patronne et aussi parce qu’elle est riche. Je crois que je fais une phobie depuis Florence.

CECILIA ♦

NATHAN♦

NATHAN♦ Tu me prends pour une poubelle quoi? Cecilia ramasse tes choses toi-même. Je ne suis pas ta nanny et il serait plus que temps que tu vieillisses un peu! J’en ai assez de constamment devoir ramasser tes pots casser devant les journalistes pour que tu sois encore un minimum respectée!

J’haussais les sourcils, lui jetant à peine un regard alors qu’il commençait à se plaindre. J’attrapais mes robes et me concentraient davantage sur les morceaux de tissus que sur l’air bête de mon cher publiciste. S’il voulait me faire la moral et ou se plaindre, je le laisserais faire, il en avait certainement bien besoin et je n’étais pas assez méchante pour le faire taire. C’était un être humain, tout de même et tout le monde avait droit à ses moments de frustration … sans raisons apparentes. Comme en ce moment. Je soupirais finalement, lui jetant un petit regard avant de fermer la porte de la cabine.

CECILIA ♦ Nate, c’est une tasse de carton, pas besoin d’en faire un plat. Ça t’as fait du bien, par contre, de te plaindre un peu? Surtout que tu peux dire ce que tu veux, c’est ton boulot, chéri, de devoir ramasser les pots cassés. Si tu n’es pas content, la porte est plus loin. Ce n’est pas moi qui vais me mettre à genoux à tes pieds.

C’était faux. Je pouvais bien lui dire toutes ces choses à chaque fois, je ne voulais aucunement qu’il parte. Nate avait pris une place trop importante dans mon existence depuis quelques temps et je me demandais, s’il décidait de partir du jour au lendemain, à quoi mes journées ressembleraient. Eden n’avait presque aucun instant pour moi et Elias était de plus en plus occupé. Tout le monde était occupé, en fait. Nathan était en quelque sorte une compagnie quotidienne – que je payais, certes, ce qui fait un peu … raté – qui me divertissait. Il pouvait me taper carrément sur le système parfois, mais ça me faisait du bien de voir quelqu’un qui se préoccupait de moi. Vraiment, pas comme ces journalistes ou ces fausses personnalités qui me tournaient autour. Enfin. Personne ne savait tout ça, par contre. Je sortis dans mes pensées, le temps d’entendre seulement quelques paroles de la part de Nate, l’autre côté de la porte. Oups, j’avais encore perdu un bout de son monologue. Tant pis, il était habitué que j’ignore tout ce qu’il raconte, bien que parfois, je décidais ce que je ne voulais pas entendre et faisait semblant du tout pour me déplacer vers un autre sujet. Je n’étais pas aussi égocentrique et stupide, tout de même.

CECILIA ♦ Oh, tu viens de me rappeler, en parlant de décoration, que je dois rencontrer la décoratrice spécialisée pour des looks modernes avec une touche vintage. J’aimerais refaire quelques pièces du Manoir !

Je sortais de ma cabine, vêtue de ma robe, me regardant dans la glace. Je ne remarquais pas le regard de Nate, bien que j’aie espéré avoir un peu de son attention sur mes courbes ou qu’il démontre qu’il me trouvait belle. Il avait toujours été froid face à moi. Que ce soit vis-à-vis ma richesse, ma beauté ou mes avances … Il n’agissait pas comme plusieurs. Comme si je n’existais presque pas ou que j’étais une fille comme les autres qu’il pourrait croiser dans la rue. Encore, je me disais qu’elle devait avoir droit à plus d’attention de la part de mon publiciste que moi-même. C’était quelque chose que je ne comprenais absolument pas venant de sa part. J’avais pensé au départ à la théorie de l’homosexualité, mais … non. J’étais une experte dans le domaine et je pouvais affirmer qu’il était bien hétéro. Alors, pourquoi avait-il déjà refusé mes avances? N’importe qui aurait sauté sur l’occasion. Mis à part Nathan Crawford.

NATHAN♦ Elle disait que tu te saoulais parce que tu étais convaincue qu’Eden te trompe. Elle dit que tu es la seule Conne qui n’est pas encore assez brillante pour t’en rendre compte. Puis que de toute façon c’est tout ce que tu mérites. Et j’ai pas besoin de verre, ma belle, j’ai pas une tête d’enterrement!

Je m’empêchais de soupirer et de serrer les dents. Toutes ces idées m’énervaient. J’ignorais les rumeurs sur Eden et moi, comme je l’avais toujours fait. Les gens avaient un temps fou à perdre pour venir inventer des lacunes dans un couple où il n’y en a pas. Cette fois-ci, seulement, je n’arrivais pas à rester neutre devant ces histoires. J’avais l’air de quoi, dans tout ça ? Les potins pouvaient bien raconter que je prenais de la drogue à quelques occasions – car de toute manière, c’était vrai – ou que j’étais une alcoolique finie, mais je n’appréciais pas d’entendre quoi que ce soit sur mon couple. J’étais bien et fière de tenir une relation sérieuse, alors personne n’avait à venir m’emmerder avec cela.

CECILIA ♦ Premièrement, je ne me saoules plus tant que ça. Ça m’arrive seulement parce que je fais la fête. Elle est simplement jalouse puisqu’elle n’a pas accès aux mêmes soirées que moi. Et deuxièmement, tout le monde sait très bien que les rumeurs selon lesquelles Eden me tromperaient sont complètement idiotes. Sincèrement, où est la logique dans tout ça? Eden ne manque de rien avec moi. Je suis fidèle et je suis toujours là s’il y a quoi que ce soit. Oui, il travaille beaucoup, mais on se trouve du temps pour nous deux quand même. Je suis Cecilia Wayne et il y en a qui se battrait pour être à sa place. Cette Jaelle aurait pu trouver mieux, c’est pathétique tout ça. Je ne comprends pas pourquoi elle est toujours journaliste. Elle devrait se cacher.

Je me regardais dans la glace, restant forte pendant cette discussion. J’évitais de crier, de me fâcher inutilement ou de montrer que cette rumeur m’affectait légèrement, bien que je ne trouve pas de raisons plausibles à un adultère de la part de mon copain. Tout ce qui se rattachait à mes sentiments finissait toujours par m’affecter, malgré moi. Par chance que j’étais bonne actrice. Je posais mes mains sur mes hanches à nouveau, faisant face à Nate, un petit sourire forcé aux lèvres.

CECILIA ♦ Bon. Tant qu’à être là, je vais te demander ton avis … mais n’abuses pas ! Tu dis quoi de la robe? Ça donne quoi sur moi, hen ?

Je n’avais pas l’habitude de demander son avis là-dessus. Ça m’arrivait à quelques reprises, mais sans plus. J’avais déjà mon opinion sur le sujet de cette robe – et j’espérais sincèrement qu’il ait la même, sinon, il y aurait une guerre dans le Barney’s – mais j’étais tout de même curieuse de l’entendre. Une manière comme une autre d’alléger l’atmosphère ?

Invité

Bla bla bla bla… toujours et encore. Je devrais vraiment inventé une nouvelle discipline olympique dans laquelle Cecilia serait définitivement la championne : L’art de parler pour ne rien dire. Ou encore, je devrais lui proposer de se lancer en politique. Dieu seul sait à quel point Gotham a besoin de nouveaux politiciens charismatiques et surtout visionnaire. Elle serait belle, je pourrais facilement être le visionnaire. L’homme derrière la femme. Sans aucun problème. Le bel homme derrière la femme devrais-je précisé. Je suis très beau moi aussi. Probablement pas suffisamment pour les goût de ma cliente, mais quand même. À Montréal, j’étais un bourreau des cœurs. Donc, comme je le disais Miss Wayne ferait une excellente politicienne puisqu’elle excelle dans l’art de détourné la conversation à son avantage, utiliser ses charmes pour obtenir ce qu’elle veut et gagner une argumentation seulement parce que c’est une Wayne.

CECILIA ♦ Premièrement, je ne me saoules plus tant que ça. Ça m’arrive seulement parce que je fais la fête. Elle est simplement jalouse puisqu’elle n’a pas accès aux mêmes soirées que moi. Et deuxièmement, tout le monde sait très bien que les rumeurs selon lesquelles Eden me tromperaient sont complètement idiotes. Sincèrement, où est la logique dans tout ça? Eden ne manque de rien avec moi. Je suis fidèle et je suis toujours là s’il y a quoi que ce soit. Oui, il travaille beaucoup, mais on se trouve du temps pour nous deux quand même. Je suis Cecilia Wayne et il y en a qui se battrait pour être à sa place. Cette Jaelle aurait pu trouver mieux, c’est pathétique tout ça. Je ne comprends pas pourquoi elle est toujours journaliste. Elle devrait se cacher.

NATHAN ♦ Tu crois vraiment en ce que tu viens de dire Cecilia ou c’est ce que tu te racontes tous les soirs avant de t’endormir? Comprends moi bien., je ne fais pas ça pour que tu me déteste, mais parfois je me dis qu’elle a probablement raison cette idiote. Seulement pour ça! On s’entend. Dans tout le reste de la vie elle se fourvoie complètement, elle ne connaît absolument pas de quoi elle parle, mais quand même. Je veux dire personne n’est aveugle. Vous sortez jamais ensemble publiquement et c’est un idiot Cecilia. Tu le sais très bien! Il est pas intelligent et vraiment, il en a même pas assez pour rester avec une fille comme toi. Tu vas me haïr je sais, mais laisse le tout de suite avant que tu aies la confirmation toi-même de ce que je vais te dire : Eden te trompe. Point final. Accepte-le et humilie-le comme tu sais si bien le faire avant qu’il ne le fasse.

J’avoue que c’était un peu direct comme façon de lui apprendre, mais j’avais la preuve irréfutable qu’Eden s’amusait avec une jolie blonde au physique plutôt parfait, mais elle semblait avoir deux de conscient intellectuel et ne rien comprendre de ce qu’on lui racontait alors qu’on alignait plus que trois mois qui ne parlait pas de ROSE, BRILLANT et SEXE. J’avais fait mes recherches et j’avais eu l’occasion de voir cette blondinette en personne. Apparemment, elle s’appelait Angélina et elle passait ses journées au garage de Monsieur Napier. Je ne comprenais pas ce que Cecilia ne voyait pas là-dedans. Me faisant passer pour un client avec Danya, j’avais observer la maitresse agir sur l’amant. Je savais que Cecilia allait me péter la coche de sa vie et qu’elle me traiterait de tous les noms. Elle ne voudrait pas voir la vérité en face et même si tout ce que je pouvais lui dire.

NATHAN ♦ Je veux pas que tu sois frue Cecilia. Mais c’est la vérité. Tu mérites mieux et tu me payes pour que je t’aide dans la vie. C’est ce que j’essaye de faire.

Ce n’était pas pour mal faire que je le faisais. Je regardai mes pieds un peu mal à l’aise pour Cecilia. J’espérais qu’elle change sujet le plus rapidement possible et qu’elle s’en remette aussi le plus rapidement possible. Elle n’était pas très agréable lorsqu’elle était morose.

CECILIA ♦ Bon. Tant qu’à être là, je vais te demander ton avis … mais n’abuses pas ! Tu dis quoi de la robe? Ça donne quoi sur moi, hen ?

Je relevai la tête un peu surpris… Je ne savais pas quoi lui dire d’autre sur cette fichue robe. Je l’avais assez vue déjà. Je savais qu’elle me le demandait seulement pour changer de sujet pour avoir l’air forte, mais de lui dire qu’elle était sublime était trop me demander pour le moment. Je me levai de mon petit banc assez rapidement et approchait d’elle avec la confiance que seul moi pouvait avoir à côté de la Belle Mlle Wayne. Je soupirai un peu ne sachant pas trop par ou commencer. Essayant d’être le plus concilient possible, je posai une main dans son dos.

NATHAN ♦ Elle est sublime celle-là. Contente? J’ai rien d’autre à redire.

Je lui offrit mon plus beau sourire en espérant que ce serait assez.

NATHAN ♦ Tu crois vraiment en ce que tu viens de dire Cecilia ou c’est ce que tu te racontes tous les soirs avant de t’endormir? Comprends moi bien., je ne fais pas ça pour que tu me déteste, mais parfois je me dis qu’elle a probablement raison cette idiote. Seulement pour ça! On s’entend. Dans tout le reste de la vie elle se fourvoie complètement, elle ne connaît absolument pas de quoi elle parle, mais quand même. Je veux dire personne n’est aveugle. Vous sortez jamais ensemble publiquement et c’est un idiot Cecilia. Tu le sais très bien! Il est pas intelligent et vraiment, il en a même pas assez pour rester avec une fille comme toi. Tu vas me haïr je sais, mais laisse le tout de suite avant que tu aies la confirmation toi-même de ce que je vais te dire : Eden te trompe. Point final. Accepte-le et humilie-le comme tu sais si bien le faire avant qu’il ne le fasse.

Je restais silencieuse un moment. Venait-il vraiment de me dire tout ça sans préavis? Sans aucun remords apparent? Oui, il venait de le faire. Je ne savais pas nécessairement comment réagir. Lui lancer un soulier à la figure, lui dire ma manière de penser, le virer pour une énième fois? Ce ne serait certainement pas ça qui l’arrêterait, malheureusement. Avait-il vraiment les preuves pour démontrer que mon copain me trompait? C’était stupide, complètement idiot et illogique. Peut-être était-ce moi qui étais aveugle. Incapable de croire à ces rumeurs. On disait de moi que j’avais peur de la vérité ou de l’admettre. Faux… Non, peut-être était-ce vrai, finalement. J’avais mis des efforts de mon côté pour m’assurer que l’une de mes premières relations sérieuses et médiatisées ne soit pas un échec. Je lui avais donnée ma confiance, il connaissait ma double-identité, voyait bien que j’étais prête à faire ma part pour une relation durable. Je n’arrivais pas à croire qu’il aurait voulu me remplacer. Alors, c’est ça que ça donne, vouloir une relation plus stable? J’allais avoir besoin d’une sérieuse conversation avec Eden… et je craignais que ça ne soit pas très beau à voir. Le point humiliation de Nate viendrait peut-être par la suite…

CECILIA ♦ L’humilier? Depuis quand tu priorises ça comme solution? Je n’ai aucune preuve plausible, ça serait agir de manière stupide et briser mon couple pour des idioties.
NATHAN ♦ Je veux pas que tu sois frue Cecilia. Mais c’est la vérité. Tu mérites mieux et tu me payes pour que je t’aide dans la vie. C’est ce que j’essaye de faire.
CECILIA ♦ Mériter mieux? Tu n’es pas le premier à me le dire et pourtant, je suis heureuse avec Eden. Tu es là pour m’aider à faire des choix censés, pas pour me pousser à mettre fin à ma relation amoureuse. Laisser tomber mon couple stable, ça ne serait pas une preuve de mon irresponsabilité, par hasard?

Heureuse… Je l’étais. En amour, ce sentiment commençait à disparaître. Je ne voyais pas le sens que prenait vraiment ma relation. Je ne voyais pas ce qui avait de si extraordinaire à l’idée de ne devoir vivre une histoire qu’avec la même personne qui, du fait même, ne semblait pas plus impliqué à faire avancer le tout. Nathan avait peut-être raison, je me racontais des histoires à ce sujet. Je me mentais en même temps de mentir à tout le monde, comme j’avais l’habitude de le faire. Eden devait me mentir. J’avais bien beau me dire que mon publiciste semblait préférer me martyriser plutôt que de se soucier de moi, mais … non, ça avait l’air sincère. Parfois, je me disais qu’il était quelqu’un de bien, ce que je ne voulais pas laisser transparaître. Je retombais dans mes pensées. Commençait à me dire que j’avais l’air d’un fantôme, dans cette robe. Ne trouvant même plus amusant de devoir essayer ce qui m’attendait dans ma cabine, aujourd’hui. Je retins un soupire. Ce sentiment qui me creusait l’estomac, est-ce que c’est ça, qu’on appelle la déception?

NATHAN ♦ Elle est sublime celle-là. Contente? J’ai rien d’autre à redire.

Je sursautais, sentit la main de Nate sur mon dos. Je relevais la tête vers la glace, le regardant qui était là, près de moi. Vision étrange dans mon esprit. Aucun malaise, simplement cette impression que la déception au fond de mon ventre semblait se dissiper. Comme l’effet d’un médicament à la suite d’une douleur. Oui, comparaison bizarre. Un médicament et Nate. Je préférais ne pas m’y attarder. Je croisais son regard, gardant mes yeux toujours sur le miroir. Ses paroles étaient-elles sincères? Pour une fois, j’avais envie de savoir ce qui se passait dans son esprit. Me disait-il cela seulement pour se débarrasser de la tâche? Je fronçais les sourcils, avança de quelques pas pour aller dans la cabine, éloignant mon corps de sa main.

CECILIA ♦ Je vais essayer l’autre modèle.

Je m’enfermais une nouvelle fois entre les quatre petits murs, enlevant d’un seul coup la robe que je ne raccrochais même pas à son cintre. J’avais la tête ailleurs. Dire que je n’avais pas annoncé la journée de cette manière. J’attrapais un autre modèle. Robe noire, plutôt simple. Délicate, courte. Je l’enfilais, grognant en remarquant que j’étais incapable d’attacher toutes les broches dans le dos qui donnaient l’effet magnifique de la robe. Je poussais le rideau, le dos grand ouvert et regardais Nate.

CECILIA ♦ Tu dois m’aider. Il n’y a jamais de vendeuses près lorsque l’on en a besoin et je n’ai pas toute la journée.

Je mis mes cheveux d’un côté devant mon épaule, et me retournait, dos à lui pour qu’il m’aide. Me traitant au même moment d’idiote, intérieurement.

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CECILIA ♦ Mériter mieux? Tu n’es pas le premier à me le dire et pourtant, je suis heureuse avec Eden. Tu es là pour m’aider à faire des choix censés, pas pour me pousser à mettre fin à ma relation amoureuse. Laisser tomber mon couple stable, ça ne serait pas une preuve de mon irresponsabilité, par hasard?

Je ne savais pas très bien si elle avait raison. En fait, probablement pas puisqu’il fallait prendre la bonne décision dans la vie pour faire preuve de maturité et de sagesse. J’avais compris ce principe bien trop tard dans ma vie Montréalaise et je n’accepterais pas que Cecilia se retrouve devant des choix inutiles et difficiles comme ceux que j’ai eux à faire. Valait mieux prendre la décision tout de suite d’en finir avec cette relation toxique et en sortir grandit, plus forte et surtout victorieuse.

NATHAN ♦ Je pense pas que ça fait de toi une irresponsable comme tu prends tes décisions et que c’est la meilleure chose à faire pour toi. Tu peux pas rester avec quelqu’un qui te fait ça?

Je voyais bien qu’elle semblait ne pas trop comprendre ce qui se passait autour d’elle. Je savais ce que ça donnait comme sensation d’avoir l’impression de perdre le contrôle. Comme si le sol se défaisait sous nos pieds et que l’on tombe dans le vide. Ça donne le vertige et surtout très mal au cœur. Comme dans un manège et que tu as l’impression que le cœur reste en haut alors que toi tu es en bas. Je soupirai le regardant dans le miroir. Dans un dernier espoir de la réconforté je me levai et mis ma main dans son dos lui disant pour la première fois de ma vie qu’elle était belle. Qu’elle en profite ça n’arriverait pas souvent.

CECILIA ♦ Je vais essayer l’autre modèle.

Elle se dégagea de ma main pour se rendre dans la cabine d’essayage. Pendant quelques secondes, ma main flotta encore dans les airs ne comprenant pas pourquoi je n’avais plus de contacts avec la peau de Cecilia. C’était étrange. Je me sentais près d’elle, mais en même temps si loin. Comme s’il n’y avait rien que je pouvais faire pour l’aider parce que je n’avais jamais été trompé dans ma vie. J’avais été celui qui trompait. Si elle savait à quel point ma vie avait été un enfer, je ne crois pas que Cecilia me ferait encore confiance. Je me retrouverais parmi ceux qu’il faut éviter et rayer de sa vie. Elle revient quelque minute plus tard, sa robe entièrement détachée dans son dos. Elle me demanda de l’aider à faire en sorte de régler son petit problème. Normalement, ça ne m’aurait pas posé problème, mais j’ignorais pourquoi je ne pouvais pas le faire sans paniquer.

CECILIA ♦ Tu dois m’aider. Il n’y a jamais de vendeuses près lorsque l’on en a besoin et je n’ai pas toute la journée.

Beau moyen pour me mettre encore plus de pression. Je m’approchai de son dos rapidement parce que madame n’avait pas toute la journée et tâchait d’attacher ses nombreuses agrafes. Cependant, je me rendis compte que plus vite j’allais, plus je les attachais n’importe comment. Je ralentis donc la cadence. J’avais les mains moites soudainement et j’avais peur que Ceci s’en rende compte. Une fois la dernière agrafe attachée, je la regardai un sourire penaud aux lèvres pendant quelques instants. Oh et puis merde. Je la poussai dans la cabine d’essayage pour que les vendeuses ne nous voient pas, je tirai le rideau rapidement et l’embrassai malgré moi.

J’étais un peu troublé par mon comportement et ce qui venait de se passer. Rapidement, je passai une main dans mes cheveux et recula de quelques pas mal à l’aise. Je bredouillai un désolé un peu tout croche et sorti en quatrième vitesse de la cabine d’essayage. Quel idiot!

Je sentais ses doigts frôler ma peau. J’avais bien beau essayer d’ignorer que c’était Nate qui attachait ma robe, mon esprit ne voulait que se concentrer sur le contact entre ses mains et mon dos. J’avais bien beau me trouver idiote et pathétique, ma tête se dépêchait à trouver quelque chose pour me prouver le contraire. Tu aurais pu demander à n’importe qui dans le magasin, ils auraient accouru ; oui, mais c’est bien plus rapide comme ça. Tu essais d’avoir quelque chose que tu n’as pas le droit d’avoir ; je ne fais pas ça dans ce sens, ce n’est que mon publiciste. Tu es en couple ; et si Eden me trompait, hen? Tu le trouves séduisant ; j’ai bien le droit, ce n’était pas comme si j’allais lui sauter dessus… Le temps était trop long. J’avais l’impression que les minutes passaient trop lentement. Je n’étais pas certaine si je trouvais ça bien ou non. Le moment était trop étrange, en ce moment. Étrange, mais sans que je ne déteste complètement ce petit contact rapide. Il devait certainement se dire que j’essayais de jouer à l’allumeuse, encore. J’étais reconnue pour aimer draguer et avoir ce que je veux. Et ça n’aurait pas été la première fois que j’aurais essayé de le charmer, bien que je fusse beaucoup plus sobre qu’à l’habitude, lorsque cela arrivait. Cette fois-ci, ce n’avait pas été mon but… Enfin, pas à ce que je sache. Je ne savais même plus ce que je faisais, de toute manière. Je réagissais, tout simplement.

Puis, tout à coup, les minutes semblèrent défiler d’un coup. Rapidement. Beaucoup trop rapidement. Je me sentis poussée dans la cabine et n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que je sentais la bouche de Nathan se plaquer contre la mienne. Qu’est-ce qui se produisait? Ma tête ne prenait pas le temps d’analyser, elle réagissait, encore une fois. Je sentais son corps contre le mien et j’aimais ça. Automatiquement, j’essayais de prolonger le baiser, d’y mettre ma passion, ignorant où nous étions, ayant simplement envie que ce moment dure un peu plus longtemps. Et il disparu. Aussi vite que ce court instant inattendu était apparu, il y avait mis fin. Mon cœur battait la chamade, je l’entendais jusque dans mes oreilles. Je fronçais les sourcils, restant plantée là un moment, remarquant ma main pendante dans le vide alors que j’avais essayé de l’empêcher de s’éloigner. Je n’y comprenais rien, mais je ne voulais pas que ça finisse aussi rapidement. Sans comprendre, sans savoir, j’ai ouvert le rideau à mon tour, le regardant directement dans les yeux, cherchant à trouver des réponses à mes interrogations. Il jouait à quoi? Il essayait de rire de moi, ou quoi?

CECILIA – C’était quoi, ÇA?! Hen, c’était quoi!

Mon cœur battait encore trop rapidement à mon goût. J’avais l’impression de ne pas pouvoir me concentrer sur la situation tellement j’étais perturbée par ma réaction. Je pouvais retourner l’embrasser sans gêne, l’empêcher d’y mettre fin comme il l’avait fait, cette fois-ci. Peut-être était-ce ce que j’aurais préféré, en ce moment. Mais non, ce n’était pas ce que Cecilia Wayne faisait.

CECILIA – Tu ris de moi! Tu fais exprès! Tu viens me dire que je dois laisser tomber Eden, qu’il n’est pas bien pour moi et après, tu fais ÇA? Alors, tu me disais ça pour toi ou parce que c’est vrai? Au nombre de fois où tu t’amusais à m’ignorer et là, voilà. Espèce d’idiot!

Je ne savais pas comment prendre tout ça. Au fond, j’aurais voulu qu’il me dise qu’il m’appréciait. Qu’il était mieux qu’Eden, qu’il serait là, qu’il ne me trouvait pas gâtée ou stupide. Que j’étais belle. Je n’avais pas envie d’être pour Nate une fille comme les autres. Qu’il puisse seulement dire : voilà, j’ai déjà embrassé Wayne. Je n’avais pas envie de ça. Je n’avais pas envie d’être déçue encore une fois. Mon cœur semblait battre plus vite, j’avais cette sensation détestable dans la gorge. Je retournais dans la cabine, referma le rideau, essayant d’enlever cette foutue robe et défaire ses agraffes, frappant mes talons hauts sur le sol avec mon pied. Pourquoi devait-il foutre la merde dans ma tête? Je n’avais pas assez de problèmes comme ça?