CECILIA M. WAYNE BLACKBERRY MESSAGERIE : ON

CONVERSATION NATE/CECILIA ; 11H30

Je cachais ma tête sous les oreillers de mon lit de chambre d’hôtel, découragée, énervée et fatiguée. Avec ce mal de crâne qui m’assaillait. Je n’avais pas eu le choix de me réveiller dès les premiers appels, renvoyant le mannequin avec qui j’avais passé la nuit, de ma chambre. Comme s’il avait vraiment le droit de squatter mon lit comme il lui plait, surtout qu’il n’arrêtait pas de grogner à chaque fois qu’une sonnerie retentissait. Pour me fâcher davantage. J’avais écrit un message rapide à Nate, ne voulant plus entendre le téléphone ou mon portable sonner. Bien sûr, j’étais trop paresseuse pour me bouger et essayer de débrancher le fil entremêlé avec les autres. Puis, une nouvelle fois la sonnerie. J’attrapais mon Blackberry avec l’envie de le jeter à bout de bras, avant de remarquer le nom de mon publiciste sur l’afficheur. Toujours dans le noir profond de ma suite, je décrochais, mettant mon avant-bras devant mes yeux.

CECILIA – Figure-toi que j’essaye de dormir ! Tu vas bien faire taire ces foutus emmerdeurs, que je puisse me reposer ?!

CONVERSATION NATE/CECILIA ; 11H30

Je grognais sans gêne en entendant son soupire à l'autre bout du fil. Il me donnait cette constante impression qu'il me prend pour une moins que rien. Je n'étais rien de tel, je savais que je valait mieux que ce qu'il me faisait presque croire. J'ignorais le téléphone de ma suite qui sonnait pendant ma conversation, restant couchée un moment et écoutant les reproches de mon cher publiciste, distraitement. Peu importe ce que j'avais pu faire - ce qui était vague par moment dans mon esprit - tout ce que je voulais, c'était de dormir. Ils pouvaient sortir les histoires qu'ils voulaient, ma réputation était déjà faites. Je venais de me faire laisser tomber par un homme que j'avais malheureusement apprécié et qui avait été voir ailleurs. Qui se souciait vraiment de Cecilia Wayne? J'étais aimée pour les potins qui se vendaient avec mon nom en grand titre et pour rien d'autre. Ils pouvaient sortir les histoires qu'ils voulaient, tant qu'ils me laissaient dormir.

CECILIA – Mais non, j'avais seulement envie de te demander ça au lieu de dormir enfin comme il le faut ! Je m'en fiche qu'on ne soit pas au même endroit, tu n'as qu'a faire des miracles de publiciste compétent. Et puis, Arf, tu sais très bien que j'ai mieux à faire que de me pointer à la soirée de Kent! Paris est une ville magnifique ... Quand j'ai assez dormi pour apprécier l'endroit! Et ce n'est pas le cas en ce moment, Nate!

CONVERSATION NATE/CECILIA ; 11H30

J'allais faire une crise de nerfs en plein milieu de ma suite de Paris. Personne ne semblait comprendre que j'étais à bout de nerfs quand je ne pouvais pas dormir - ou vivre - comme je le voulais. Stupide vie, stupides potins. J'essayais d'être concentrée sur ce que Nathan me racontait - ce qui était quand même une bonne chose venant de ma part - alors que le téléphone arrêtait finalement de sonner ... Pour recommencer à nouveau. Je lâchais un petit cri dans le combiné, puis j'ajoutais "Nate, attend un instant !" Je me relevais d'un coup, Mon BlackBerry toujours en main pour repousser la table et me battre pour arracher les fils du mur.

CECILIA – Arrête moi ça, je ne reviendrai pas à Gotham tout de suite! J'ai besoin de rester à Paris encore un peu, je m'amuse ! Tu peux faire ce que tu veux d'où tu es, moi, je retourne dormir! Et puis, je suis certaine que tu exagères ! Qu'est-ce que j'ai écrit de si grave pendant que j'avais quelques verres dans le nez! (Pense à Batgirl ...) Uhm, non, tu n'auras pas mon mot de passe aussi facilement !

CONVERSATION NATE/CECILIA ; 11H30

Je fronçais les sourcils. Mais voyons, c'était quoi cette réaction un peu trop intense tout à coup? Bon, il devait avoir besoin de vider son sac pour n'importe quoi et maintenant que le téléphone ne sonnait plus, il m'était plus facile de garder mon calme. Voir qu'il se plaignait vraiment en ce moment concernant son emploi. Je n'étais pas la bonne personne à qui il devait dire ce qu'il en pensait, c'était quand même moi qui lui donnait le salaire qui le faisait vivre. Je soupirais, regardais l'heure, puis les rideaux tirés, n'ayant pas envie de voir le soleil tout de suite. Je n'avais pas envie de retourner à Gotham tout de suite. Peu importe ce qui s'était supposément passé la veille, j'avais apprécié ma soirée et de faire la fête sans réfléchir. De boire, peu importe le mal de crâne qui m'énerverait le lendemain.

CECILIA – Et te voilà qui ressors ton charabia québécois ! Tu sais parfaitement que ça n'aident jamais rien, ça. J'aimerais te rappeler que je te payes pour faire ce boulot et que plusieurs aimerait avoir ta place. Fais ce que tu veux. Ce n'est pas moi qui va me battre avec toi pour que tu fasses TON boulot. Ne viens surtout pas te comparer à des foutus esclaves et puis, je suis plus belle et plus jeune qu'Elizabeth ! ... ... Qu'est ce que je dois faire, alors ?

NATHAN - J'ai bien le droit de parler en québécois si je veux! Je te rappelle que c'est de là que je viens. Puis si tu veux plus de moi je comprends pas pourquoi tu me fiches pas à la porte. S'il y a tant de monde qui veulent mon boulot je suis prêt à leur laisser. Ils vont voir que travailler avec Cecilia Wayne. Je pense pas qu'il y a beaucoup de monde d'aussi merveilleux que moi qui accepterait de faire ce que je fais Cecilia! Je t'ai dit quoi faire.... Commence par aller prendre une douche. Mets-toi Cecilia Wayne --Belle -- supprime tes tweets, Tweet que tu rentres à Gotham MAIS RESTE À PARIS encore pour une journée. Fais pas de niaiserie pendant que je m'occupe de tout à Gotham. Ensuite tu rentreras. Je vais t'appeler ce soir pour te donner d'autre directive.

CONVERSATION NATE/CECILIA ; 11H30

Je suis restée en silence un long moment. Très long. Je passais une nouvelle fois une main sur mon visage, mon cellulaire toujours collé sur mon oreille. Je faisais vraiment de sales conneries que je préférais ignorées la majorité du temps. Me dire que tout allait s’arranger et que je préférais vivre comme ça plutôt que de devenir la hippie au grand cœur qui jette l’argent par les fenêtres et vénèrent la simplicité volontaire. Ce n’était pas moi tout ça… J’ai toujours cru que j’étais le type de fille qui devait faire parler d’elle pour les mauvaises choses. Que je DEVAIS être cette personne, puisque c’est ce que mon père avait été. Je soupirais, écoutais ce que Nate me disait de faire, enregistrant le tout dans mon esprit. Je devais l’écouter. C’était son boulot de m’aider et c’était le mien de l’écouter.

CECILIA – Si tu n’es pas à la porte, c’est peut-être parce que tu m’es encore utile. (moment de silence, soupire à nouveau) C’est bon, je sais que je suis détestable, ce n’est pas la première fois que tu me dis que personne ne survivrait à ce boulot. Pas besoin de le répéter, je l’avais entendu la première fois.

Je tirais les couvertures, osais enfin mettre les pieds à l’extérieur de mon lit, bien que ça ne me plaise pas. J’arrivais à la salle de bain, regardait mon air débraillé et totalement immature devant la glace, grognait intérieurement en l’écoutant. Une douche? Uhm. J’écoutais la voix de Nate alors que je me faisais couler un bain chaud. J’haussais les sourcils un instant.

CECILIA – Tu viens de me dire que j’étais belle ? (manière comme une autre de me faire changer d’humeur et de sujet) Bon, parfait, je vais faire tout ça. Pourquoi au juste je dois attendre avant de retourner à Gotham?